lundi 27 août 2012

Bénarès (Vârânasî)



Après un trajet en avion pour économiser plusieurs jours de transport, nous nous enfonçons dans la chaleur moite de Bénarès et ses ruelles étroites et encombrées. Ici, les vaches (et les taureaux) sont omniprésentes contrairement à d’autres villes où elles ont été exclues. Outre les vaches, nous croisons aussi des chiens et des singes. Au détour d’une ruelle, en centre ville, dans une maison, j’ai aperçu une étable…

Le Gange est en crue à cause des pluies incessantes de la mousson dans le nord de l’Inde. L’accès au Gange se fait par les ghâts, ces escaliers qui plongent dans le fleuve et où de nombreux indiens, à toute heure de la journée, vont se laver, laver leurs habits et faire leurs ablutions. En temps normal, on peut aller d’un ghât à l’autre par la rive mais, à cause de la crue, nous ne pourrons y aller que par les ruelles de la ville. C’est dommage car c’est beaucoup plus long !

Notre guest house est un plein cœur de Vârânasî (nom indien de Bénarès), juste derrière le ghât de crémation où, dit-on, le feu n’a jamais été éteint depuis plusieurs milliers d’années. En revanche, malgré la crémation en continu des corps, aucune odeur particulière ne viendra nous incommoder.

En descendant le Gange en bateau, on y trouvera un autre ghât particulier, celui des vaches !

Les eaux d’évacuation de la ville et des usines sont aussi jetées dans le Gange, aussi je ne m’y baignerais pas. Pourtant, on dit que l’on peut s’y tremper en toute tranquillité, car les microbes ne peuvent y survivre ! Au cours de leurs ablutions, les indiens en boivent un petit peu…

A quelques kilomètres de Bénarès se trouve l’arbre de l’éveil du Bouddha. Là, peu d’indiens mais beaucoup de pèlerins des pays bouddhistes : Tibet, Thaïlande, Japon, Chine, Bhoutan, etc. Autour du lieu saint, chaque pays a fait don d’un temple et il est amusant de les visiter et de comparer les architectures, sobre pour le Japon, tarabiscotée pour la Thaïlande, naïve pour le Bhoutan…

A Bénarès, le jour de l’Aïd El Kabîr (dernier jour du Ramadhan), tous les musulmans sont de sortie avec des vêtements propres, voir neufs, et s’affichent fièrement dans la ville. Ils tranchent d’autant plus que la ville est sale et que les poubelles débordent d’ordures qui ne semblent jamais ramassées.

Après deux mois passés en Inde, nous commençons à nous languir de la France et sommes pressés de rentrer à la maison…

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