Le lac Pangong se trouve dans une vallée accessible après cinq
heures de route, en repassant par un col à 5 300 m.
C’est un endroit magnifique, le plus beau souvenir que nous
garderons de notre séjour en Inde ! Enchâssé entre les montagnes, à plus
de 4 300 m d’altitude, il fait 135 km de long et 30 km de large. Les
nuages semblent à portée de main car ils frôlent la cime des montagnes.
L’eau du lac glaciale. Je ne m’y baignerais pas, mais
certains jeunes sautent le pas… sans y rester très longtemps ! Le soleil
nous tient chaud mais dès qu’il disparait, le froid se fait sentir.
On a été hébergé par un tibétain marié avec une ladhaki. Ils
nous ont fait de la cuisine avec un soin tout particulier dans la présentation
(cf. photo) ! Ils vivent ici toute l’année avec neuf autres familles, soit
une cinquantaine de personnes. L’hiver, il peut fait moins quarante
degrés ! Le lac est alors isolé. Il est gelé et se traverse aisément à
pied. L’électricité n’est disponible que de sept à onze heure. Dans leur salon,
une vieille télé noir et blanc diffusait la coupe du monde de basket…
En revenant du lac, nous ferons un dernier tour à une
centaine de kilomètres de Leh pour voir des monastères du XIème, très sombres,
avec des boiseries sculptées peintes, des mandalas muraux à la peinture
écaillée et perdant ses couleurs, et des tapisseries faites à la main devenues
marrons avec le temps. Malgré tout, ces lieux évoquent une ferveur séculaire,
dans le froid et l’éclairage des lampes à huile, et dans l’isolement total. Nous
arrivons avec peine à imaginer ce que pouvait être le Ladhak il y a dix
siècles.
Sur la route, nous croisons des convois militaires qui nous
rappellent la tension permanente entre l’Inde et le Pakistan.
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