La route de Manali à Leh (480 km) a été décrite comme
« la route de l’enfer », selon un reportage qui lui était consacrée.
Elle n’est accessible que 4 mois par an et toujours en travaux, constamment
détruite par le froid et les intempéries. C’est aussi la deuxième route la plus
haute du monde avec trois cols en haute altitude dont le dernier est à
5 300 m.
Au départ de cette route, nous avons été bloqués 8 h
par un bloc de pierre qui a été brisé en morceaux par un concasseur, puis
attaqué à la barre à mine. La route a été rapidement reconstituée pour que
motos, voitures de tourisme, minibus, cars et camions puissent passer. Certains
attendaient depuis deux jours…
Sur le chemin, les travaux se font en continu les 4 mois
d’été grâce à des casseurs de cailloux qui vivent sur le bas-côté dans des
tentes de fortune. Des engins plus gros viennent finir le travail. Mais nous
roulons rarement sur du bitume et le plus souvent sur de la piste.
Si certains font la route en une traite par un bus qui met
14 h quand tout va bien, d’autres (des européens), font la route à vélo !
Beaucoup la font en deux jours et nous en trois pour profiter du paysage la
journée et s’acclimater plus lentement à l’altitude. Des hôtels à mi-parcours,
puis de simples campements sous la tente attendent les voyageurs pour l’hébergement
et la restauration.
La traversée de ces montagnes jusqu’à la cuvette du Ladakh (vallée
de l’Indus), à 3 500 m d’altitude, n’est pas sans me rappeler la
traversée du Djurdjura et des hauts plateaux du Hoggar que je faisais avec mes
parents pour aller d’Alger à Ghardaïa dans le désert algérien. Mêmes paysages
désertiques, mêmes gros poids-lourd qui fument, même poussière qui fini par
rentrer dans le nez et les yeux, … et puis ces gens, venus de nulle part et qui
vivent on ne sait où. Et puis dès qu’il y a de l’eau, de la verdure comme une
sorte d’oasis…
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